Voeux
Il est de mise de débuter l'année nouvelle en envoyant ses voeux, les meilleurs possibles, tant qu'à faire... Chose que je peux, que je sais, faire. De là à y croire vraiment...Cela fait un bon moment maintenant que flonflons et cotillons me laissent de marbre. Le 31 décembre, avec son lot de paillettes et de festivités obligées, je l'évite. Je m'arrange toujours pour avoir prévu "autre chose" - en général un spectacle, dont on sort enchantés vers 22h, 22h30, ce qui laisse encore asser de temps pour regagner ses pénates, faire un bon feu de cheminée et se réunir, pour l'instant fatidique, autour d'un verre de vin et d'un morceau de foie gras posé sur un toast grillé. Voilà. De mes 31 décembre, je n'attends ni plus, ni moins... L'an dernier toutefois, j'ai bien failli me faire avoir : trop attendu pour les réservations, pas grand-chose sur Nice et alentours ( comme d'habitude...), donc tout ce qui était vraiment bien affichait complet depuis belle lurette...On a bien failli se retrouver contraints d'accepter l'invitation des copains sympas qui se rendaient chez des copains de copains qu'on n'avait jamais vus... mais auxquels on serait quand même obligés, le moment venu, de lécher les pommettes en leur souhaitant le meilleur, comme d'habitude... Plutôt crever, non? Qu'à cela ne tienne, on a préféré s'habiller chaudement, direction la place Masséna,où l'ambiance était plutôt sympa : déambulations heureuses verre de vin chaud à la main et odeurs de cannelle, ciné improvisé ( ça tombait bien, on n'avait pas encore vu le dernier Mission Impossible, et justement, c'était l'heure pile de la séance...) , petits bisous gelés sur le pavé glacial et de vrais voeux, je m'en souviens : Que 2012 soit une année de changement. Cela faisait tellement longtemps que je l'appelais, ce changement, que je n'y croyais plus vraiment... Et puis pourtant... Pourtant, 2012 m'a finalement apporté tout ce que j'espérais, avec cette maison en point d'orgue. Il faut être honnête : si je regarde ma vie et que je fais le bilan, je me dis que je n'ai plus grand-chose à attendre de 2013, ni des années qui suivront, à part évidemment que tout reste comme cela... 2013 : Faites surtout que rien ne change! ( Hormis quand même le carrelage de la cuisine...;-)) - Voilà pour ce qui est des voeux. (Bien sûr, j'aurais pu ajouter la paix dans le monde, la fin du réchauffement climatique, moins de chauffards sur les routes et que le Nut@lla soit toujours aussi, aussi...exquis, enchanteur, que dis-je?divin... une fois que l'on aura extrait de sa recette toute l'huile de palme et qu'il ne fera plus prendre un gramme pas plus qu'il ne mettra en péril des familles entièresd'orang-outans... Autant de causes qui me sont vraiment chères et que je défends dans la vraie vie, mais qui énoncées sur un coin de table perdent de leur sens autant que de leur force, et qui finissent, une à une, par périr enlisées dans les strates confuses de nos bons sentiments et de notre inaction - Alors, sur ces sujets, je me tais, et je ne souhaite qu'une chose : que ça ne soit pas pire.) .
Tout cela pour dire que, forts de l'expérience du reveillon 2011 et pour nous extraire des traditionnelles festivités du réveillon, cette année, nous nous sommes offerts une courte escapade parisienne - Je voulais Dublin, je rêvais de Dublin, mais c'était soit Dublin, soit le plan de travail de la cuisine, alors, le coeur brisé, j'ai tranché : béton ciré plutôt que stratifié - De mon rêve ne me reste plus que le petit guide que je m'étais offert ... Mais je n'ai pas dit mon dernier mot!- ) Un humoriste réconciliateur pour la veillée du 31, une longue, magnifique, bienqu'épuisante virée au Louvre, les charmes incontestables de Versailles sous la brume et dans le crachin, des heures à battre le pavé au pied du Grand-Palais en mangeant des hot-dogs/frites/moutarde pour renoncer finalement : Hopper, c'était complet, archi-complet, trois heures de queue à la premiere tentative, deux-heures et demie à la seconde, et en lot de consolation, la très jolie expo Les Bohèmes qui se tient dans les petites salles, et puis aussi des jeux traditionnels en bois achetés au marché de Noël : dames chinoises, tangram, awalé, et un lot de casse-tête. ( Ca, c'est définitivement ma meilleure idée du moment : depuis que j'ai investi dans ce créneau et que je laisse les jeux à disposition dans le salon, oubliés la tablette et le téléphone - maintenant, chez moi, ça joue ensemble, ça se parle, ça se défie... bref, pourvu que ça dure!!!) . Tel a été notre programme. Il s'est achevé le vendredi soir, ce qui nous a encore laissé du temps pour profiter du week-end. Sommes allés découvrir le lycée de Gr@sse, en plein centre-ville, et avons poussé jusqu'au collège, pour que je m'en fasse une idée. Halte enchanteresse sur le chemin du retour dans cette librairie-café que j'avais repérée en novembre - impossible de n'y faire aucun achat, sommes repartis avec le dernier Loisel pour Le Capitaine Indigo, et pour moi, le dernier Philippe Delerm ainsi qu'un volume de Patricia Wentworth ( Je les enchaîne un à un, c'est le genre de lecture qui me va pour l'instant). Dimanche tranquille mais musclé : taille des haies - j'ai "viré" une de ces rangées de lauriers qui nous bouchent la vue, mais il y a tant à faire que nous avons convenu, au final, de demander l'aide d'une entreprise de jardinage -
Depuis lundi, avons repris notre rythme - départ à 7:10, et désormais, je fais aussi les trajets du matin puisque le capitaine Indigo part à présent dans l'autre direction.j'appréhendans un peu, mais au final, ça va - j'arrive à être de retour à la maison pour 8:30, en faisant une halte à la boulangerie pour du pain frais. Le jeu en vaut la chandelle, et puis bientôt, les jours s'allongeront, et ce sera de plus en plus facile. Tout va bien. Que rien ne change.
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