La veille
Les valises sont presque intégralement bouclées. Des cartons, mis de côté pour l'occasion, sont pleins de victuailles douces et/ou revigorantes. Je n'ai oublié ni les étoiles à la cannelle, ni le MarzipanStollen longuement réclamé. Dans un sac, à part, j'ai prévu les gants, les bonnets, les écharpes, une couverture pour la chienne ainsi qu'une copie de l''itinéraire aller et retour - c'est toujours chouette, cette escapade en Italie, mais il arrive qu'on se perde, qu'on rate un embranchement. A la dernière minute, j'y ajouterai les sandwiches, un thermos de café, des clémentines. Le frigo est plein, le sapin patiente sur la terrasse, et tous ont reçu leurs instructions : le peintre, l'électricien, le menuisier qui travailleront en notre absence, et à leur suite, la douce fée de notre logis, chargée de veiller à ce que la maison soit propre et accueillante à notre retour. Melle Parme compte les jours depuis une semaine. Hier, elle est passée aux heures. De son côté, Mister Azur fait du zèle à son bureau, soucieux de s'avancer au maximum, pour que les vacances restent un peu les vacances. J'ai dit à tout le monde qu'on n'emportait rien, pas un cahier, pas un classeur. L'école nous attendra une semaine. A la place, on a glissé dans les sacs nos bouquins préférés, le scrabble et deux trois DVD. On a déjà hâte.
Demain, il faudra se lever tôt. Mais c'est pour la bonne cause. Nous partons en vacances. Et le croyez-vous ? Là où nous allons, c'est vraiment blanc de neige, on va pouvoir chausser les skis.