Il neige

C'est assez rare ici pour que ce soit noté, mais bon, ce matin, vers 6h30 je crois, il s'est mis à neiger. Cela n'a pas facilité notre déplacement matinal, même si tout le monde est arrivé à l'heure au lycée comme au collège, mais sur le chemin du retour, la trajet a pris une bonne-demi heure de plus que d'habitude, tant les routes étaient blanches. Même si elle reste la plus jolie, quelle que soit la saison, la partie de forêt est la plus compliquée : le froid et l'humidité y sont toujours plus denses, et ce matin, sur cette longue ligne blanche, on aurait pu faire du patin... Bref, je suis rentrée, c'est le principal..., toujours heureuse, de plus en plus en fait, de retrouver mon village ( je m'interroge, est-ce déjà la provence, ici? Je pense que oui- ( Moi qui suis accoutumée à ce qu'on appelle "La Côte", je ne cesse de noter, et d'apprécier, les différences... Comme quoi, dix kilomètres ( Vingt?) comptent vraiment..) - Donc, le matin, quand je regagne mon village, que je traverse la forêt, que le paysage se dégage et que j'aperçois les cimes pelées du plateau de Caussols, quand je rentre à la maison en évitant la route principale pour préférer le sentier qui court le long de la rivière ( ça, je ne l'ai pas fait aujourd'hui!), je me sens, comment dire?... rassérénée. C'est vrai qu'on a un peu les pieds dans la boue, c'est vrai qu'il fait beaucoup plus froid que sur le littoral, c'est vrai que la maison nous donne du fil à retordre ( de moins en moins, soyons honnêtes), c'est vrai aussi que le jardin est immense et qu'il nous demande déjà beaucoup d'entretien, mais justement, les lieux seraient moins charmants si c'était différent. Faire le tour du jardin est un enchantement, et maintenant que nous avons commencé à tailler, à nettoyer, nous faisons des découvertes. des iris (? enfin je crois, c'est un peu tôt ppur etre catégorique à ce sujet, mais disons que vu de la surface, avec meon peu de connaissances horticoles, ça ressemble à des iris...), pointent leur nez, et il fallait le savoir, recouverts qu'ils étaient par une haie de laurier que j'ai rabattue sans scrupules. Les anciens propriétaires devaient avoir la passion du laurier, ils en ont planté partout, n'importe comment, sous forme de haies multiples qui scindent l'espace en parcelle, qui obstruent la vue et masquent, c'est le pire, les autres végétaux. Même le bel olivier  se trouve perdu au centre d'un carré de lauriers... mais cela ne va pas durer : nous avons déjà quelques devis, et bientôt, un jardinier viendra les déssoucher, car cela, nous ne pouvons pas le faire. Ensuite, je planterai des lavandes, des romarins, car c'est ce qu'il manque le plus à ce jardin, et de chaque côté de la porte de bois - avec heurtoir, s'il vous plaît!- je placerai un olivier en pot. Je n'ai pas encore trouvé la place idéale pour le camélia, et pour être franche, j'ignore s'il va survivre à ce froid, j'ai oublié de le protéger. A l'intérieur, les travaux avancent...doucement... Au salon, on finit les enduits ( Dieu que c'est long, les enduits...), et ensuite, il ne restera plus que la peinture, et le carrelage. Les deux radiateurs ont été réinstallés, et maintenant que l'isolation est faite dans cette pièce qui communique avec toutes les autres par la large cage d'escalier  et qu'on a du chauffage, toute la maison en profite ; le soir, on ne sent plus le froid. C'est déjà ça...