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Les idées bleues

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20 novembre 2013

Retour en Terres d'Amélie

Bye bye Les Idées bleues...

... Une nouvelle ère commence.

(Comme un retour aux sources)

Maintenant, je suis là :

terredamelie.canalblog.com

 

 

 

 

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13 novembre 2013

Pluies d'étoiles

. On est le 13 novembre.

31 mai 2013

Moments of being - Bilan #9

Vais-je encore commencer par : longtemps que je n'ai pas écrit ici...? Oui, et le pire, c'est que cette fois, je n'ai rien écrit ailleurs non plus... Aucune excuse, donc, hormis celle que me fournissent mes mains abîmées, mes doigts entaillés, mes ongles cassés : ce mois-ci, la maison, et le jardin surtout, ont eu raison de toute mon énergie. Je me vois, des heures durant, tailler les lilas trop hauts, les bras en l'air, avec ce noeud dans la nuque qui me brûle et dont je sais que je vais le payer si je ne fais pas plus attention, et que c'est vers trois heures du matin que ce soldent ces additions-là... Je me vois, des heures durant, pliée en deux au ras du sol, à défricher des massifs trop pleins, trop oubliés, où tout a été planté au gré de la seule envie par d'autres mains, visiblement peu soucieuses de laisser de l'air et de l'espace à toutes ces belles que je découvre mi-enchantée, mi-résignée, car pour sauver les unes, il faudra se débarrasser des autres... Des heures durant, je me vois tailler des rosiers et en déplanter d'autres, découverts enfouis sous des buissons, privés de lumière et de soleil, avant de les installer ailleurs, là où ils seront mieux - j'espère. Qu'ai-je fait, en vérité, des ces semaines, de toutes ces heures écoulées? J'ai couru les magasins pour des sacs de terreau qui pesaient trop lourd, pour des engrais biologiques et des traitements qui ne nuisent pas aux abeilles. J'ai passé des soirées à fleurir des jardinières, et j'ai débarrassé la maison des lianes défraichies du vieux chèvrefeuille et du jasmin. Je les replanterai ailleurs, si c'est possible, mais ces mètres de bois morts entremêlés sur la façade, non, ce n'était plus possible... J'ai trainé à bout de bras des arbustes et des buissons entiers que j'ai amenés tout au fond du jardin, là où on les brûlera un jour où il fera beau, et j'ai passé le karsher sur la terrasse et sur les murs; j'ai entrepris de désherber, à la main et à quatre pattes, les pavés de l'allée. J'ai déplacé trois fois le pot de basilic : pas assez de soleil, trop de vent, les feuilles noircissent. Je crois que j'ai enfin trouvé le bon endroit : il répond à mes soins par une nouvelle et belle vigueur. Sur le rebord de la fenêtre de la cuisine, j'ai réuni la sauge, la coriandre, la menthe et la ciboulette. La verveine citronnée, dont je raffole, je l'ai replantée dans un pot plus large, et elle trône désormais sur l'un des piliers de la terrasse. Mais ce n'est pas tout : j'ai aussi fait des courses, dressé des listes, envoyé des invitations. J'ai testé deux nouvelles recettes de tajine, les deux délicieuses bien qu'assez distinctes, et j'en ai choisi une, la plus parfumée et la plus simple à réaliser. ( J'ai pensé à celui qui disait : Encore un tajine? Et si tu faisais autre chose, pour une fois?... Et intérieurement, je lui ai répondu : Mon ami, quand on est quinze à table, le tajine, c'est quand même bien pratique...) J'ai taillé en cubes des kilos de fraises et j'ai fait trois charlottes. J'ai réuni toutes les chansons que j'aime en une infinie playlist que j'ai lancée depuis trois fois en mode aléatoire. J'ai pensé à trois personnes que j'aime et j'ai essayé de les soutenir - J'ai lu Gatsby le Magnifique mais je n'ai pas vu le film - A la place, j'ai vu Quartet, le magnifique, le merveilleux,  le surprenant et si sensible, si intelligent, film de Dustin Hoffman, incontestablement le meilleur film que j'aie vu depuis longtemps. A regret, j'ai dit au revoir à mes copines du cours d'anglais - c'est autrement qu'il me faudra progresser désormais. La pensée de Dublin pour moi seule cet été me réjouit. La pensée de maîtriser ma vie et de la diriger - pour moi seule désormais- me vivifie. J'ai consacré du temps à mes enfants et j'ai confié ma fille à un inconnu dont j'ai tenu la main en lui disant : je vous remercie du fond du coeur. J'ai souri quand lendemain du retour j'ai reçu un message qui disait: merci du merci :) - J'ai tenté de tisser de nouveaux liens, j'ai pensé que l'amitié, c'est un peu comme mon jardin, ce n'est pas gagné, il y a tant à défricher, que faut-il garder, de quoi se débarrasser, qu'est-ce qui grandira, qu'est-ce qui m'émerveillera?..., mais que tant qu'on n'a pas essayé, qu'on ne s'est pas retroussé les manches et donné un peu de mal pour voir ce qui en ressortira, on ne peut pas savoir. J'ai chassé ma peur en entendant cette phrase, prononcée par hasard au bon moment dans ma vie : ce n'est pas qu'ils en sachent plus que toi, c'est simplement que tu sais d'autres choses. Une phrase prononcée au hasard peut chasser à elle seule la gêne et le malaise. Je me sens plus sereine, donc moins sur la défensive, donc plus à même d'être moi-même. Be congruent, c'est ce que j'ai affiché dans ma cuisine. 

Voilà. Pour finir, des heures durant, j'ai regardé tomber la pluie. Il y a quelques jours, j'ai appris que la foudre s'était abattue non loin de chez moi, dans le village voisin. Chaque matin, j'ai ouvert les volets en me réjouissant de ces jours-là où à sept heures déjà, le soleil semblait s'inviter - Mais tous les matins, sans exception, quel que soit le temps et quelle que soit ma fatigue du jour ou de la veille, j'ai pensé au bonheur que c'était de vivre ici.

30 avril 2013

Avec du retard - Bilan #8

Bon, d'accord, c'est vrai, ça fait un bon moment que je n'ai rien écrit ici. Mais j'ai pas mal écrit ailleurs, et j'ai du mal à concentrer mon écriture dans plusieurs directions. Mea culpa.

Les vacances ont défilé sans que j'en retienne rien. Je n'arrive pas à croire que j'aie fait si peu de choses en quinze jours, alors que j'ai le sentiment de n'avoir pas posé le pied à terre. Avons quand même réussi à voir Mariage à l'anglaise, un peu... trash...anglais, mais bien! des fous-rires, et juste ce qu'il faut d'émotion...à part la fin, vraiment ratée de mon point de vue ( la scène de la gare, c'était grotesque, non?!). En revanche, vu en DVD, et en VO évidemment!, Tamara Drewe de Stefen Frears, vraiment très très très bien. J'ai adoré.

Ai commencé ( et bien entamé) Les Lisières d'Olivier Adam. C'est dit, ce garçon m'émeut, et c'est assez rare chez les auteurs contemporains de sexe masculin pour être souligné. Il y a dans la plume de ce garçon quelque chose qui me va droit au coeur - ( J'avais déjà éprouvé cela à la lectures des Vents Contraires).

Côté maison, les choses avancent, enfin, et vite, tellement vite à présent qu'on n'en revient pas de voir tout le travail accompli - la cuisine est bien belle, telle que je la souhaitais, la salle à manger est une vraie réussite aussi, et la grande entrée est presque terminée. Les meubles arrivent, les rideaux aussi, et il ne reste plus que quelques tringles à accrocher. Dans le salon, une immense plante verte dans un énooorme pot couleur ciment a trouvé sa place et donne vie à la pièce - jusqu'alors un peu moderne, donc un peu froide... On commence à penser au jardin - avec cette pluie, la pelouse ne cesse de pousser et le Capitaine Indigo comprend enfin ce que cela signifie, 2500m2 de terrain ( et moi je persifle : Tu vois, je te l'avais dit...// C'est ma façon de régler mes comptes -puisque je suis encore amoureuse de cette maison de village que nous n'avons pas achetée parce que les voitures n'y entraient pas - Même si ici, bien sûr, c'est un peu l'annexe du Paradis...)

Mister Azur nous a fait la surprise d'être grand classé pour l'école d'ingénieur qu'il convoitait. Et maintenant, voilà qu'il hésite encore, et qu'il se dit : "Oui mais Prépa, est-ce que ce n'est pas mieux...?" Grrrr

Melle Parme pousse, change...devient femme. Elle a eu quinze ans, ceci explique cela.

Et moi...? Moi, je rayonne, ici je peux l'écrire, quelque chose s'est allumé en moi qui ressemble à la maîtrise de sa propre vie et qui me laisse grandie et assez satisfaite de mes choix et de mes décisions. Je réserve Dublin pour Juillet, et un billet pour une personne seulement. J'attends les résultats des affectations en sollicitant un peu la planète chance. Je fais des appels du pied à qui me résiste et voilà que ça marche. J'ai un soleil dans le coeur. 

 

 

18 avril 2013

Jolie Journée

Jolie journée, aujourd'hui, sous le signe de l'adolescence et de la féminité. Quatre filles à la maison au lieu d'une (plus moi!), ça fait du remue-ménage, certes, mais que de bonne humeur également... Au programme, des cocktails de fruits plus ou moins réussis..., des pizzas ( un peu grasses...) qu'il a fallu aller chercher soi-même ailleurs parce que notre livreur fétiche ne travaille pas le midi... des tas de salades ( coleslow, pois chiches à la coriandre, concombre à la menthe...)... un énorme gâteau au chocolat avec mille petites de couleur et des bougies qui font pschittt, parfait... des parties de rigolades, avec quatre grandes gigues accrochées au pneu qui fait office de balançoire dans notre jardin, puis quatre grandes gigues qui dansent sur la terrasse, puis une grande gigue qui plonge dans la piscine ( pourtant pas très chaude...et pas très propre...) et trois autres qui rigolent et qui s'aspergent... une balade au bord du ruisseau... de la musique, de la musique, de les musique... des cris et encore, des éclats de rire. Le tout sous un soleil parfait, que souhaiter d'autre...? ( Je sais ce que je souhaite d'autre, mais je me force à ne pas y penser).

En attendant le définlé des parents, ce soir, je poursuis sur ma journée cuisine : que du simple, mais que du frais pour aujourd'hui - et ce soir, soupe de cresson ( mieux pour moi que les restes de pizzas...) et salade de fruits, jolie jolie jolie...

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17 avril 2013

Bilan # 7

Je viens de décider de reprendre mes petits "bilans", comme je le faisais avant - Tout jeter ainsi en vrac, de temps en temps, c'est confortable... *

- presque fini : Un léger déplacement, de Marie Sizun, et sans doute parce que je ne suis pas très concentrée en ce moment, je n'ai pas été aussi touchée par ce livre que j'aurais pensé l'être. Un joli livre cependant, lu avec plaisir, mais pas plus.

- vu Le Magicien d'Oz ( décidément, c'est la seconde fois que j'en parle et je n'arrive toujours pas à me souvenir du titre exact...Bref...un truc avec Oz...) : petite bulle enchantersque - pour deux heures, je me suis sentie plus légère - rien que cela valait le déplacement. Vu aussi finalement Au bout du conte, d'Agnès Jaoui, avec plaisir éviemment, mais aussi avec une vraie déception : sans doute manqué-je de subtilité mais je n'ai pas parfaitement saisi l'intention du propos. Plaisir néanmoins de revoir Agnès Jaoui, et de la voir dans ce rôle empreint de finesse et d'humanité.

- rangé et nettoyé toute la cuisine / posé les voilages en lin sur des fenêtres propres / soupiré d'aise et de contentement en voyant le résultat : cette cuisine, c'est exactement ce que je souhaitais . J'ignore combien de temps j'en profiterai, mais je me dis que ce qui compte, c'est de profiter du jour présent.

- débarrassé donc aussi le salon des traces de la "cuisine provisoire" : on respire à présent - c'est agréable de constater qu'enfin, la maison prend tournure. D'ici mi-mai, on espère avoir enfin vidé tous ces cartons qui stagnent encore dans les coins, et ça urge, car on ne sait plus du tout où se cachent nos affaires ( pas plus tard qu'hier, grosse panique : on n'a jamais retrouvé le chargeur du Gps, et à 22:30, on a abandonné...).

- prévu cette intervention pour la semaine prochaine - j'y vais un peu à reculons, mais puisqu'il faut y aller...

- ai commencé à consulter le contenu des séjours linguistiques pour adultes - cette année, c'est décidé, je pars seule. J'hésitais entre dublin et Edimbourg, mais je crois que je vais chosisir Edimbourg. Il faut que je finalise, et que je m'occupe de l'avion.

Voilà voilà... J'ai rendez-vous, alors je file.

 

 

9 avril 2013

Journées tristes

Ces dernières journées ont été particulièrement éprouvantes - j'avais cette chose à faire qui m'a ramenée bien loin en arrière et qui a remué ce vieux fond d'amertume que je stocke tout au fond de moi comme un secret. Je ne sais pas si je vais mieux ou moins bien depuis que je l'ai fait, j'ai surtout réveillé ce bon vieux gros chagrin que je pensais avoir dompté depuis le temps, et sans doute l'est-il, dompté, muselé, parce qu'il ne prend pas toute la place, ne m'interdit pas de vivre comme d'autres chagrins, plus récents, l'auraient fait, c'est juste un truc avec lequel j'ai appris à vivre et que je ne voyais plus, comme on aurait un grain de beauté un peu disgracieux mais auquel on ne fait plus attention, jusqu'à ce qu'un éclairage nouveeau vienne se poser sur lui et que face au miroir, alors, on soit saisi par cette réalité : "Est-ce bien moi, cette fille avec ce poireau sur la joue?". Donc, oui, c'est vrai, je suis triste, d'une tristesse assez profonde pour la cacher au fond de moi et ne pas avoir envie de la partager - Avec qui le pourrais-je, de toute façon? Mais, et j'en suis la première étonnée, je suis aussi satisfaite et assez fière d'avoir réussi à faire cette chose - L'avoir accomplie, alors qu'elle me paraissait insurmontable et terrifiante, me démontre que oui, j'ai grandi, et pour la première fois de ma vie, je crois, je me suis fait confiance, je n'ai pas reculé, j'ai pris une grande inspiration et j'ai sauté dans le vide. Je n'en suis pas minée, je ne me répète pas Mais mon Dieu, qu'as-tu fait?, je reste convaincue que c'était ce qu'il fallait faire, et même si je doute de l'issue et de ce qui ne dépend pas de moi, une fois n'est pas coutume, je me tire mon chapeau et je me dis Bravo, ce que tu viens de faire est courageux et tu m'as étonnée car jamais je ne t'en aurais pensé capable. 

Bon, passée cette minute d'auto-congratulation, je redis quand même combien ces journées ont été éprouvantes. J'attends les matins à venir et les heures où, progressivement, je vais les oublier. Le jardin, la maison qui prend forme, Mister Azur et Melle Parme qui m'accaparent, m'aident à surmonter cette épreuve. La cuisine a été terminée ce soir-même, il ne reste qu'un bandeau lumineux à remplacer parce que celui qui a été posé ne me convient pas, et un grand ménage à faire - ce week-end, nous devrions prendre possession des lieux. Pour le reste... chaque semaine, on décale le terme d'une semaine, on parle désormais de mi-mai... Depuis le 20 novembre dernier, tous les jours vacances et samedis compris, il y a une présence étrangère chez moi, et j'ai hâte, vraiment, que cela s'arrrête. J'ai hâte que le printemps arrive enfin, ou plutôt non j'ai hâte d'être à l'été, de ressortir mes jupes et mes sandales, et de plonger tête la première dans la piscine. J'ai hâte de quitter cette morne saison. 

4 avril 2013

Avec une hâte patiente...

C'est souvent vers elle que je me tourne quand je suis en proie au doute et au questionnement, car c'est souvent chez elle que je trouve, non pas forcément une réponse, mais la force et l'énergie pour trouver moi-même comment conduire ma vie. Je ne recopie pas systématiquement tout ce que je trouve et qui me nourrit, mais ce matin, feuilletant quelques pages, je suis tombée sur ces lignes qui m'arrachent un sourire. Je ne peux m'empêcher de les noter ici tant elles résonnent en moi. 

" Une pluie affreuse nous bloque, énervés, entre le foyer trop vif et la porte-fenêtre où siffle la bise d'est. Rien à tenter. Dès que j'entrouvre un des battants vitrés, un clapotement assourdissant crible la pierre du perron, ricoche en mille gouttes jusqu'au parquet ciré. Derrière le rideau que je soulève, on voit marcher la pluie, un rideau transparent et funèbre qui traîne à plis inégaux vers l'ouest, comme le bas de la robe d'une géante qui franchirait une à une la hanche arrondie des montagnes. 

Brûlée par le feu et par l'attente, - car je compte les jours et les nuits- je me tais, "je me creuse", disais-je autrefois... Je me creuse consciemment, avec une hâte patiente et déjà récompensée, car je vois briller une heure belle entre les heures... " 

Colette, La retraite sentimentale, p. 171

4 avril 2013

Bancale saison et autres idées en l'air

Comme le bulletin météo, j'alterne. Un jour maussade et l'autre lumineux, et ainsi de suite. Pas de régularité, mais l'éternel flux et reflux de mes pensées et de mes humeurs. Les doutes, les questions, incessantes. Trop d'incertitudes pour moi qui n'aime rien tant que de savoir où je vais mettre les pieds. J'écoute en boucle Les Filles des Forges, d'Amélie-Les-Crayons et je tente de prendre la mesure de ce que pourrait être mon propre courage. Je ne réfléchis pas trop, j'ai passé le stade de la réflexion, mais j'espère et je redoute. Je suis tiraillée entre ces deux pulsions, comme entre Eros et Thanatos - pulsion de vie, pulsion de mort. Sans doute est-ce la saison qui veut cela. D'ordinaire, j'aime le printemps, mieux encore que l'hiver, mieux encore que l'automne, mais cette année, il ne me plaît pas, ce printemps qui ne sait pas ce qu'il veut. J'ai entendu ce matin qu'il a neigé sur Paris, une neige vaine qui ne résistera pas aux températures de la journée, mais quand même. Ici, on annonce la pluie, l'éternelle pluie qui semble ne jamais vouloir s'arrêter. A mon arrivée à Nice en 2001, et cela a duré pendant plusieurs années, je restais des heures, des jours entiers à la fenêtre, à traquer les gris du ciel et à me plaindre : "Mais il ne pleut jamais, ici?" Je voyais cela comme une fatalité, un destin de mort annoncée : peut-on vivre là où il ne pleut pas?, et ces années-là, nous comptions la pluie en jours, pas en semaines. Mais voilà que depuis Novembre que nous vivons ici, toute l'eau du ciel semble vouloir se répandre sur nous et j'avoue qu'aujourd'hui, j'ai du mal à le supporter. Qu'est-ce qui a changé? Est-ce moi seule, ma stricte perception? Sans doute y a-t-il de cela aussi. Je me trouve bancale, comme la saison. 

Et comme le Monde, en vérité. Radio allumée à six heures dix ce matin, comme tous les matins - que faut-il retenir qui donne encore envie d'écouter la radio. Je passe sur le dernier scandale financier qui défraie la chronique, ça me ferait presque sourire, ces choses-là ( Y a-t-il de l'amertume dans mes sourires? Puis-je encore sourire autrement qu'amèrement? La question mérite d'être posée.) . Je m'arrête un instant sur les menaces d'agressions nucléaires du jour - voilà qui me fait poser ma tasse de thé fumant et lever les yeux aux ciel : on en est encore là? L'humanité est à pleurer- Je cherche les hommes de courage, ceux en qui je pourrais croire encore un peu. Où se cachent-ils? 

Quelques minutes plus tard, je m'aperçois que je n'ai pas reçu la réponse espérée. Grosse déception, que je ravale bravement - pilule amère que je fais passer avec le thé encore un peu chaud mais bon cette fois ça ira. Je me dis que c'est mérité, qu'après tout, j'ai si souvent gardé le silence et refusé de baisser la garde qu'une petite leçon de vie ne peut pas me faire de mal. Je ne peux pas en vouloir à qui me rend la monnaie de ma pièce et je sais désormais que je suis seule fautive. C'est ainsi. Une petite voix murmure cependant que je peux accorder un peu de temps, me dit que dans un mois je serai fixée, mais que pour l'instant, c'est trop tôt pour juger. Répète que je suis accoutumée aux jugements hâtifs, et que souvent, je me trompe. Insiste en me reprochant ce que j'appelle mon tout petit mental et martèle : "L'heure est venue de te faire confiance". (Ecrire ces mots me rebooste et me gonfle le coeur)

Je crois qu'au fond de moi quelque chose est en marche, mais je panique parce que je ne sais pas vraiment de quoi il s'agit ni vers quoi ça va me mener. Alors je me répète en suivant son modèle : "Allez ma fille, Allez Courage, Tu vas y arriver, Car ce canot de sauvetage s'appelle Liberté...

Amélie-Les-Crayons, " Les Filles des Forges" in Jusqu'à La Mer:

free music
2 avril 2013

Etre vraie

Aujourd'hui, la vie m'a fait une vraie surprise et j'avoue que j'en suis à la fois touchée et heureuse. D'autant plus que je ne m'y attendais pas, ou plus exactement, que je ne m'y attendais plus. Mais en même temps, je m'interroge - Que faut-il en penser? Je crois que j'ai besoin de temps, pour digérer tout cela, l'étonnement et l'émotion, la peur aussi. Je me demande si je suis capable de vivre quelque chose sincèrement, sans crâner, sans fronder, sans fuir. Je n'ai fait qu'un voeu pour 2013, pris qu'une seule bonne résolution: savoir être vraie, m'imposer d'être vraie. Ne pas chercher à toujours tout maquiller, ne pas coller cet éternel sourire de Bree Van de Kamp sur mon visage et m'autoriser à vivre les choses. Mais le pli est désormais tellement pris que j'ignore en fait comment vivre autrement. Je saurais dire à quelqu'un d'autre comment faire, et moi, je ne sais même pas par quoi je devrais commencer. C'est l'histoire de la paille et de la poutre - la poutre est dans mon oeil. 

Qu'importe - je vais essayer de me faire violence, et à chaque fois que je tenterai d'esquiver - ce qui va arriver, je le sais -, je penserai à Downtown Abbey, et je me dirai : Cesse donc de faire ta Lady Mary... A ce propos, je m'aperçois que toutes mes références proviennent de séries télévisées - sans doute est-il temps que je m'en alarme... ;-) 

 

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